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Valéry Giscard d’Estaing

Valéry Giscard d’Estaing est décédé dans la nuit du 2 décembre à l’âge de 94 ans. Une journée de deuil national a été décrétée jeudi 9 décembre afin de lui rendre hommage.

photo DR

Si on retiendra de Valéry Giscard d’Estaing la loi Veil sur l’avortement, le divorce par libre consentement, ou encore la réforme du conseil constitutionnel, son septennat a aussi laissé une trace dans le monde de la culture. 

Dans le domaine du patrimoine, entre autres, Valéry Giscard d’Estaing veut des transformations visibles et évidentes pour le public. Sa politique culturelle va s’atteler à réhabiliter plusieurs grands bâtiments. La création du musée Picasso est décidée en 1974, avant un concours d’architectes en 1976. Le musée n’accueillera du public qu’à partir de 1985. Le musée de la Renaissance d’Ecouen, installé dans le château entièrement rénové et inauguré en 1977, devient un des symboles de la politique culturelle présidentielle. Un des plus grands projets culturels du septennat de Valéry Giscard d’Estaing restera la transformation de la gare d’Orsay en musée. Classé monument historique en 1978, le musée n’ouvrira ses portes qu’en 1986, durant le septennat de François Mitterrand.  

L’autre gros chantier du mandat de Valéry Giscard d’Estaing est la métamorphose du quartier parisien de La Villette. Les abattoirs existants depuis la fin du 19ème siècle ferment définitivement en 1974. Cinq ans plus tard, en 1979, le site est réaménagé en un complexe unique au monde. Baptisé Parc de La Villette, il ouvre ses portes au public en 1987 et regroupe architecture, nature, culture, et loisirs sur 55 hectares. Deux lieux sont, aujourd’hui encore, les témoins de l’époque révolue des abattoirs et des marchés aux bestiaux : la grande halle et la halle aux cuirs, cette dernière étant devenue un lieu de création artistique.    

De nombreuses universités lui ont décerné un doctorat honoris causa. Depuis 1995, il était membre de la Real Academia de Ciencias Economicas y Financieras (Espagne). En 2001, il a reçu la médaille d’or de la Fondation Jean Monnet pour l’Europe. En 2002, le prix Charlemagne lui a été décerné par la ville d’Aix-la-Chapelle, et en 2006, avec Helmut Schmidt, le prix De Gaulle-Adenauer à Berlin. Il a été élu, en avril 2006, membre associé de l’Académie Royale de Belgique.

Valéry Giscard d’Estaing, dont Maupassant et Baudelaire furent les guides indépassables, était enfin un homme de lettres. Auteur d’essais, de romans et de mémoires, il fut élu à l’Académie française en 2003 et ne cessa jamais de cultiver l’amour de notre langue.Il est entré à l’Académie française, le 11 décembre 2003, au fauteuil de Léopold Sédar Senghor (16e fauteuil).

Œuvres

1976Démocratie française (Fayard)

1984Deux Français sur trois (C12)

1988Le Pouvoir et la Vie – – tome I « La Rencontre » (C12)

1991Le Pouvoir et la Vie – – tome II « L’Affrontement » (C12)

1994Le Passage (Robert Laffont)

1995Dans cinq ans, l’an 2000 (C12)

2000Les Français, réflexions sur le destin d’un peuple (C12)

2001Giscard d’Estaing – Entretien avec Agathe Fourgnaud (Flammarion)

2003Giscard d’Estaing présente la Constitution pour l’Europe (Albin Michel)

2006Le Pouvoir et la Vie – tome III « Choisir » (C12)

2010La Victoire de la Grande Armée (Plon)

2011Mathilda

2014Europa : la dernière chance de l’Europe (XO éditions)

2020Loin du bruit du monde (XO éditions)

*Divers sources dont le site de l’Elysée https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/12/03/deces-de-valery-giscard-destaing et celui de France Musique https://www.francemusique.fr/


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