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Créations françaises au LUX Festival

janvier 4 - 8, 2023 17:00-22:00

Trois collectifs français de light art présentent leurs créations du 4 au 8 janvier pendant LUX festival!

Collectif Coin – Abstract – Kansalaistori

Abstract cherche à vulgariser et à incarner dans l’espace, grâce à la lumière, la théorie de la relativité d’Einstein selon laquelle «l’écoulement du temps est une illusion». Plantée sur la place Antonin Poncet, une forêt de mâts verticaux  orne les pelouses du parvis. Ces mâts sont parcourus, avec une lenteur quasi-hypnotique, par des triangles lumineux, qui symbolisent les instants et le temps qui passent inexorablement. Accompagnée de musique, cette chorégraphie synchronisée invite les visiteurs à une déambulation lumineuse, calme ou dynamique.

Collectif Coin est un laboratoire créatif transdisciplinaire basé à Grenoble, à géométrie variable : ses artistes s’associent, selon les événements. Leur point commun est de travailler sur les arts numériques. Son directeur artistique, Maxime Houot porte, tour à tour, les casquettes de musicien, de scénographe et de «bidouilleur» infatigable en électronique et microcontrôleurs. Il crée des dispositifs pour proposer une représentation digitalisée de l’espace et aime les façonner en fonction des sites de ses installations. Toutes sont imprégnées de son regard rêveur et naïf, inquiet et cependant émerveillé sur le monde.

Pitaya (FRA) – Whale Ghost – Töölönlahden puisto
Pitaya – L’envol – Hesperian Puisto

Pitaya, c’est la rencontre entre deux techniciens en métallerie et en menuiserie, David Lesort et Arnaud Giroud. Tous deux partagent la même ambition, qui les conduira à créer leur studio en 2006 à Lyon : une vision artistique et ouverte autour de la lumière et du luminaire. La première réalisation sera, déjà, pour la Fête des Lumières (une trentaine de lustres rue Edouard-Herriot) et, depuis, de nouveaux projets sont exposés chaque année dans des festivals urbains à travers le monde. Pitaya revendique une démarche d’auteur, à base de recherches et d’expérimentations. Sa double expertise, artistique et technique, lui permet de maîtriser toutes les phases de création et de fabrication. La lumière est leur terrain de jeu, qu’ils travaillent comme un matériau polyvalent.

Romain Tardy – The Great Indecision Council – Suvilahti

Des modules disposés en cercle, diffusent des signaux sonores et lumineux composant des mots. Actualisés en temps réel, les termes affichés correspondent aux requêtes effectuées sur Google dans le pays. Cette énumération lexicale sans suite ni logique, met en opposition le discours que l’on tient en public et ce que nous avouons à nos moteurs de recherches dans l’intimité de nos smartphones.  L’œuvre minimaliste et immersive, fruit d’une action collective involontaire, semble créer, par sa poésie étrange, un monde en soi.

Pionnier du VJing, Romain Tardy cofonde en 2006 le collectif AntiVJ. Référence dans les arts numériques et l’univers électro, ses créations où affleurent toujours un propos philosophique, s’attachent à rendre visibles certains aspects de notre société. Installé à Bruxelles depuis 10 ans, ce fan du travail de Camille Henrot ou des Londoniens d’UVA, propose des installations grand format, inspirées des sites où il intervient. Un travail pour lequel le sound designer Laurent Delforge invente un langage audiovisuel indissociable de ces créations.

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