Le thème du prix FINA 2022 était » les océans » et les 4 lauréats se sont rendus en France pour une semaine de mobilité scientifique à Brest et à Paris. Le programme comprenait des visites quotidiennes d’institutions françaises dédiées à la recherche sur les Océans et représentant une variété de disciplines et de sujets de recherche : L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer, IFREMER, l’Institut Européen d’Etudes Marines, IUEM ; le Campus Mondial de la Mer, le Pôle de Compétitivité Bretagne Atlantique ; la Sorbonne et le Centre Européen de Ressources Biologiques Marines, EMBRC.
Le lauréat finlandais, Rami El Dairi, chercheur à l’institut finlandais de l’environnement, nous fait part de ses impressions au retour de cette mobilité scientifique.
- Quelles étaient vos attentes vis-à-vis de cette mobilité scientifique en France, et a-t-elle répondu à ces attentes ?
Je m’attendais à ce que cette visite comprenne des rencontres avec des chercheurs français et une opportunité de collaborations, ce qui s’est effectivement produit. Cependant, je m’attendais aussi à une démonstration de techniques, de méthodes ou à une présentation des laboratoires (transfert de connaissances), ce qui n’a pas été le cas. Il serait intéressant d’étendre la visite pour inclure une journée complète de formation dans les laboratoires de l’IFREMER ou de l’IUEM, par exemple.
- Quelles sont les possibilités de collaboration que vous aimeriez explorer ?
J’aimerais explorer les possibilités de collaboration avec plusieurs chercheurs de l’IFREMER sur des sujets liés aux microplastiques et à la pollution marine en général. Je suis également très intéressé par une collaboration avec l’EMBRC, notamment en raison de leurs connaissances et de leur expérience en matière de demandes de financement auprès d’HORIZON et d’autres bailleurs de fonds.
- Comment avez-vous perçu la recherche française par rapport à la recherche finlandaise ?
La France consacre beaucoup d’argent, d’infrastructures et de main-d’œuvre à la recherche marine et océanique, ce qui lui confère un avantage considérable et un rôle de premier plan en Europe en matière de pollutions marines et de recherche.
- Pensez-vous que la recherche maritime en Finlande et en France soit compatibles ?
Absolument, il devrait y avoir un important transfert de connaissances et d’expériences entre la France et la Finlande en matière de recherche maritime, étant donné que les deux pays disposent de techniques de recherche, d’infrastructures et de navires de recherche de pointe.
- Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans cette visite ?
Je suis très heureux d’avoir eu l’occasion de visiter de nombreux instituts de recherche français qui sont à la pointe de la recherche maritime en Europe. Cette visite m’a permis d’élargir ma perspective et d’acquérir de nouveaux réseaux qui peuvent également profiter à la recherche finlandaise.
Dans l’ensemble, le French Institute Nordic Award (FINA) m’a offert une opportunité unique qui pourrait façonner ma carrière scientifique à l’avenir. Je suis reconnaissant aux quatre instituts français pour la coordination du voyage et pour m’avoir donné la chance de voyager en France avec Asal Peydaei, Apostolos Tsiouvalas et Anna Lunde Hermansson, représentant respectivement les instituts français du Danemark, de la Norvège et de la Suède. La diversité de l’expertise au sein de notre groupe, y compris le droit international de la mer, le bruit et la toxicologie marine, la chimie marine et la pollution par les microplastiques, a créé une atmosphère et des possibilités de discussion extrêmement intéressantes, et nous a donné l’occasion de participer à des conversations interdisciplinaires qui vont au-delà de nos principaux domaines de recherche. En outre, la grande variété du programme et la diversité thématique des institutions que nous avons visitées nous ont permis d’avoir un aperçu complet du rôle et de l’engagement croissants de la France dans la recherche océanique, ce qui est en effet formidable.
Comme l’a démontré le « One Ocean Summit » en février dernier à Brest, les défis auxquels nos océans sont actuellement confrontés sont étroitement liés et doivent être considérés comme un tout. L’interdisciplinarité et la collaboration transfrontalière sont impératives au sein de la communauté internationale des chercheurs, et ces possibilités d’échange sont donc cruciales pour les étudiants diplômés. Que cette mobilité ne soit que la première étape de ma collaboration avec les centres de recherche français, qui ont véritablement démontré leur capacité institutionnelle et leurs compétences professionnelles tout au long de cette semaine de mobilité.
Merci pour cette semaine mémorable et cette expérience unique, Institut français de Finlande