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DES FEMMES DANS L’HISTOIRE : PORTRAITS DE QUELQUES OUBLIÉES

Connaissez-vous Coelia Concordia ou encore Jeanne Hachette, Jeanne Couillaud, ou Marguerite Thibert? Découvrez qui étaient ces femmes qui ont marqué leur temps !

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2021, l’Institut français de Finlande propose de découvrir, ou de redécouvrir, des figures de femmes qui ont (aussi) fait l’histoire.

Anonymes ou figures importantes de leur temps mais tombées dans l’oubli, elles ont marqué leur époque, transformé des pratiques, développé des savoir-faire.

Toute cette semaine nous en ferons revivre quelques-unes grâce à la voix que leur prêtent des historiennes conviées à s’exprimer pour faire leur portrait. Retraversez les siècles en leur compagnie et découvrez une autre histoire !

Lucie Claire, Maîtresse de conférences en langue et littérature latines à l’Université de Picardie Jules Verne, présente des figures de Vestales dans l’Antiquité. Prêtresses puissantes dans une société romaine où la femme est généralement traitée en éternelle mineure, les vestales consacrent trente ans de leur vie à servir la déesse Vesta. Plusieurs de ces Vestales seront présentées, de Rhéa Silvia à Coelia Concordia.

Julie Pilorget, docteure en histoire, nous présente quelques figures de femmes guerrières du Moyen Âge. Ces femmes, issues de la paysannerie ou de l’aristocratie, n’ont pas hésité à défendre leur territoire à l’image de Jeanne la Flamme, comtesse de Montfort qui prend les armes en 1342 à la mort de son époux. L’iconographie comme la littérature médiévales se nourrissent d’ailleurs de cet imaginaire. Le thème des « Neuf preuses » devient ainsi un motif littéraire à la mode qui orne également les tapisseries des châteaux. Dans la mémoire qu’on en conserve, la figure de Jeanne d’Arc résume mais aussi occulte les nombreux exemples de femmes qui ont pris les armes !

Nicole Dufournaud, Docteure en histoire moderne, membre associée CRH-EHESS Paris, présente trois femmes oubliées aujourd’hui mais fortes et puissantes en leur temps : Marguerite Poullain, femme d’affaire remarquable du XVIe siècle, Marie Agouet, figure guérandaise dans le milieu du sel dans les XVIe-XVIIe siècles nantais, Jeanne Couillaud. Cette dernière, épouse et mère de maîtres gabariers, a régné, à Nantes dans la seconde moitié du XVIIe siècle, sur le commerce du poisson.

 

Françoise Thébaud, qui a consacré une biographie à Marguerite Thibert (1886-1982), présente cette figure inconnue, au parcours de vie pourtant exceptionnel pour une femme de sa génération. Docteure ès Lettres en 1926, fonctionnaire internationale au Bureau international du travail à Genève, envoyée dans de nombreux pays du monde après la Seconde Guerre mondiale pour développer cette Organisation ou mettre sur pied des programmes de formation professionnelle pour les femmes, Marguerite Thibert fut aussi une militante toute sa vie, à la fois féministe, socialiste et pacifiste.

L’Institut français de Finlande remercie les quatre historiennes qui ont accepté de partager leur passion et leur savoir dans le cadre de ce projet.

Credits images: Amazones (dont Lampeto et Marpesia), Histoire ancienne jusqu’à César, XVIe s., Ms Fr 22554, fol. 32v, source Gallica, BnF.